Crise de la valeur, crise de la domination

Publié le par Le Stagiaire

458595199_a05d4f5e2c.jpg   Pour rétablir la confiance actuelle on n’a guère d’autre choix que de saper les fondements de la confiance future. Mais quand le futur paraîtra véritablement ne plus pouvoir garantir le présent, c’est à dire quand la panique gagnera les acteurs financiers parce qu’ils ne croiront plus les très grands Etats capitalistes capables de faire face à leurs obligations, ce sont toutes les monnaies, et pas seulement l’euro, qui seront au bord du gouffre : et ce faisant c’est la valeur elle-même qui sera atteinte. Celle-ci ne se maintient qu’en circulant et ne circule qu’en s’accroissant. L’anticipation de cette croissance permet de garantir la valeur présente de la monnaie, elle-même instrument essentiel de la circulation. Il ne s’agit pas là d’un fonctionnement aberrant : il est bien au contraire tout à fait adéquat à la logique du Capital. Les difficultés actuelles apparaissent comme la traduction d’une crise générale de la valorisation et non comme l’effet d’une « financiarisation » irresponsable. La perte de la confiance n’est rien d’autre que la sanction de l’insuffisance de l’extraction globale de survaleur par rapport à l’anticipation de valeur qui est au fondement de la valeur présente de la monnaie.

 

 La valorisation est tout à la fois le but et le moyen de la domination capitaliste. Le capitalisme exploite pour dominer et domine pour exploiter : c’est un seul et même mouvement. La crise de son instrument de domination est donc identiquement la crise de sa domination. 

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